Pour les scientifiques, ce sont des céphalopodes : comprenez que leurs membres – souvent appelés « tentacules » par abus de langage – sont directement reliés à leur tête. Pour les amateurs de fruits de mer, ce sont des seiches, des calmars ou des encornets, des poulpes… La grande famille des pieuvres s’enracine également dans des légendes venues de la nuit des temps, comme celle du kraken, capable d’entraîner un vaisseau au fond de l’océan. Mais avant tout, les pieuvres sont un peu comme des extraterrestres qui vivraient près de chez nous, leur familiarité dans nos environnements marins se mêlant à une troublante étrangeté.
En remontant assez loin dans le temps, on trouve bien un ancêtre commun entre les céphalopodes et les humains, mais il ne ressemble ni aux uns, ni aux autres : c’est une sorte de ver avec une intelligence rudimentaire et des yeux qui le sont tout autant. Cela, c’était bien avant que l’on arrive à une division entre les animaux qui ont développé une ossature et ceux qui n’en ont pas, vertébrés et invertébrés. L’intelligence, à divers degrés, est davantage l’affaire des premiers, principalement chez les mammifères et encore plus chez les primates, des membres de la famille très élargie de l’humanité. Pendant ce temps, chez les mollusques, les fonctions cognitives et la complexité cérébrale n’étaient pas au menu. Sauf… chez les céphalopodes, justement.
Grâce aux progrès réalisés ces dernières décennies dans la recherche sur la cognition animale, on s’est ainsi
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