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le secteur médico-social à la traîne

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le secteur médico-social à la traîne

Dix mille pas et plus. C’est en train de devenir une routine pour les 4 millions d’enfants scolarisés en primaire. Généralisé en septembre 2022, le dispositif Trente minutes d’activité physique quotidienne (30’APQ) se déploie progressivement dans les 36 250 écoles élémentaires du pays. Mais qu’en est-il pour les plus de 111 000 jeunes atteints de handicap, accueillis dans des établissements médico-sociaux : instituts médico-éducatifs (IME), instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques (ITEP) ou encore structures consacrées au polyhandicap ? Dans une logique d’égal accès des enfants à une activité physique, le 30’APQ a été élargi au secteur du médico-social. Actée en juillet 2022, la mesure cible les 3-21 ans. Elle apparaît d’autant plus juste et bienvenue que cette population est à la fois moins encline à pratiquer une activité physique et sportive (APS), et plus exposée au surpoids et à l’obésité.

Mais, sur le terrain, il reste encore beaucoup à faire pour enclencher le mouvement, constate un rapport conjoint de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l’inspection générale de l’éducation du sport et de la recherche (IGESR). Rendu public le 25 mai, il s’est notamment appuyé sur les rares enquêtes sur le sujet : quatre seulement dans les dix dernières années, dont trois régionales.

Les pratiques sont largement présentes dans les établissements, et souvent diversifiées, « mais ni quotidiennes ni universelles », souligne le rapport. Ainsi, une grande majorité des structures (94 %) offrent ces activités, selon l’enquête nationale – conduite en 2018 – et une autre menée dans les Pays de la Loire en 2015. Mais la proportion est bien moindre dans celles de petite taille (70 % dans les établissements de moins de cinquante places) ou accueillant des enfants polyhandicapés (73 %). Au total, 75 % des enfants et adolescents en milieu médico-social pratiquent une APS, estime l’enquête nationale, ce qui signifie tout de même qu’un sur quatre n’en fait pas.

Au passage, la mission dresse un constat peu glorieux dans les structures pour adultes, où seulement 53 % des personnes avec handicap ont une activité physique ou sportive. En outre, le temps hebdomadaire dévolu à ces activités se révèle très limité. Dans l’enquête en Pays de la Loire, il est en moyenne de trente à quarante minutes dans les foyers d’accueil médicalisés et les maisons d’accueil médicalisées.

Pas assez d’éducateurs sportifs

Revenons aux enfants. Les freins au développement d’une APS régulière tiennent principalement « aux ressources humaines, aux locaux et à la perception de ce qu’il est possible de pratiquer selon les handicaps », souligne le rapport. Un encadrement par des professionnels du sport est loin d’être la norme, alors qu’ils sont mentionnés dans les dispositions réglementaires. Plus de la moitié (57 %) des établissements pour jeunes en situation de handicap n’ont pas d’éducateurs sportifs au sein de leurs équipes, avec des disparités importantes selon le type de structure.

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