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La chaleur a causé la mort de près de 35 000 personnes depuis 2014

by admin
La chaleur a causé la mort de près de 35 000 personnes depuis 2014

Le réchauffement climatique tue. En presque dix ans, entre 30 000 et 35 000 personnes sont décédées l’été en France à cause des effets de la chaleur, selon des estimations publiées vendredi 23 juin par Santé publique France.

L’agence de santé publique avait déjà donné des chiffres témoignant d’une forte surmortalité pendant les épisodes de canicule. Elle avait ainsi enregistré près de 3 000 décès excédentaires l’été dernier lors des vagues de chaleur. Mais ces chiffres ne permettaient pas de distinguer d’autres causes comme les vagues de Covid. Et surtout, ils ne concernaient que les canicules, c’est-à-dire les quelques jours où la chaleur a atteint des pics particulièrement élevés sans accalmie la nuit.

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Le travail publié vendredi va donc plus loin en évaluant la mortalité liée à l’ensemble des périodes de chaleur estivale et non plus seulement aux pics intenses des canicules. Au final, l’agence estime ainsi qu’entre 29 612 et 34 975 décès sont attribuables entre 2014 et 2022 à la chaleur estivale, soit trois fois plus que les morts liées aux seules canicules ! Autrement dit, la chaleur tue en France aussi quand il n’y a pas de canicule.

Un impact sous-estimé

Près de trois quarts des morts liées à la chaleur étant intervenues hors des périodes de canicule, les chercheurs de Santé publique France appellent à un renforcement des politiques d’adaptation à ces températures élevées.

Actuellement, les autorités concentrent leur communication et leurs mesures sanitaires sur les périodes de canicules, en particulier depuis la prise de conscience liée à la vague de chaleur particulièrement meurtrière de 2003 (15.000 décès estimés, surtout chez les personnes âgées). Or ce n’est pas suffisant. S’il faut particulièrement surveiller les canicules, qui font beaucoup de morts en peu de temps, il est aussi nécessaire de voir plus large.

« Ce focus sur les canicules tend (…) à sous-estimer l’impact total de la chaleur sur la santé, et en particulier sur la mortalité », préviennent les auteurs de ce travail de recherche.

« L’exposition de la population générale durant les jours chauds en dehors des canicules (…) est souvent perçue comme ne présentant pas d’enjeu pour la santé, alors qu’elle est également associée à un risque accru de décès. »Une France à +4°C ? Pourquoi s’adapter au changement climatique ne doit plus être un tabou

Autre enseignement majeur de cette étude : la mortalité liée à la chaleur ne concerne pas seulement les personnes âgées. Certes, elles constituent de loin les premières victimes des températures élevées. Mais « un tiers des décès concernent le reste de la population », avertit Guillaume Boulanger, chercheur à l’agence Santé publique France.



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