Home Science Après un AVC, un exosquelette flexible permet d’améliorer la marche

Après un AVC, un exosquelette flexible permet d’améliorer la marche

by admin
Après un AVC, un exosquelette flexible permet d’améliorer la marche

Et si un appareillage de cheville permettait à une victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) d’améliorer son autonomie de marche et de pouvoir déambuler plus confortablement sans accompagnement humain ? C’est le défi que s’est lancé une équipe de chercheurs pluridisciplinaires des universités Harvard (Etats-Unis) et de Waterloo (Canada).

Leur prototype d’exosquelette flexible, utilisé dans une étude pilote de quatre semaines impliquant quatre participants, est décrit dans les Annales de l’Académie des sciences de New York. « Cet appareil de petite taille n’a pas été conçu pour fournir une grande puissance ni effectuer les mouvements à la place de la personne comme ceux, rigides, destinés aux patients souffrant d’une lésion de la moelle épinière », précise Richard Nuckols, du département d’ingénierie de conception de systèmes de l’université de Waterloo. « Il s’agit de fournir juste assez d’assistance pour aider à pratiquer une bonne mécanique de marche », sans la présence d’une quelconque aide humaine.

Pour tester l’efficacité de ce « programme de marche », les chercheurs ont demandé aux participants d’utiliser de manière autonome leur appareil trois à cinq jours par semaine dans un lieu de leur choix. « Dans le passé, nous et d’autres laboratoires avons imaginé des dispositifs similaires avec des chercheurs, ingénieurs et thérapeutes, mais ils suivaient le participant », explique Richard Nuckols. La nouveauté, ici, est la promesse d’autonomie.

Pendant l’étude pilote, les utilisateurs ont dû s’enregistrer sur une application mobile afin de signaler le début et la fin de leur session de marche, mais aussi de décrire le type de terrain choisi et leur état de santé ressenti. « Ils pouvaient bien sûr nous contacter directement par l’application si besoin », ajoute Richard Nuckols.

Les données enregistrées par les multiples capteurs embarqués sur l’appareil, ainsi que les évaluations, réalisées en laboratoire avant et après les quatre semaines de tests, ont permis de découvrir que deux des quatre utilisateurs avaient amélioré de 27 % en moyenne leur propulsion de marche. Dans la semaine qui a suivi l’étude, ils ont également parcouru en moyenne 4 000 pas de plus qu’avant le début de l’expérience.

Des preuves préliminaires

Les chercheurs soulignent sans détour les importants biais de leur étude : le nombre de participants très faible et l’absence de groupe témoin, non équipé, pour pouvoir comparer les résultats. Cependant, « cette étude fournit des preuves préliminaires du potentiel de ce type d’équipement pour améliorer l’entraînement et la réadaptation au sein de la communauté, expliquent-ils. Le projet de ce dispositif n’est en aucun cas de remplacer la thérapie clinique ou le thérapeute mais d’être utilisé en complément ».

Il vous reste 39.66% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Source Link

Related Articles

Leave a Comment

Pierre Rayer News
Universal scientific discoveries