Avoir le moral inconstant, des hauts et des bas, arrive à tout le monde. Mais, lorsque la gaieté devient euphorie et que la tristesse se traduit par une forte dépression, on évoque alors les troubles bipolaires. Selon le Vidal, ces deux émotions intenses et antinomiques se caractérisent par des cycles, qui sont liés par des périodes plus ou moins longues où l’humeur est stable. L’alternance des symptômes est parfois impressionnante, la personne peut par exemple passer d’une hyperactivité à une démotivation totale très rapidement. Ces troubles constituent une maladie qui peut être grave et qui nécessite un traitement sur la longue durée.
L’impact de la bipolarité sur le couple
La bipolarité peut être à l’origine de conflits, d’affrontements qui peuvent aller jusqu’à désorganiser la vie familiale en profondeur. Durant les phases maniaques, la personne voit son conjoint comme un obstacle à ses accès d’excitation. Difficile de suivre la cadence car la personne vit sous le coup de l’impulsivité : achat, familiarité, provocation, adultère… Par peur d’aggraver les conflits, le conjoint supporte plus ou moins ces comportements. Lors des phases de dépression, les proches peuvent ressentir de la culpabilité et de l’impuissance face à cette grande souffrance, impossible à soulager. Il est important de noter qu’il est conseillé de ne prendre aucune décision importante lors des phases maniaques ou dépressives.
Que faire lorsque l’on est conjoint d’une personne bipolaire ?
Le site de l’Assurance maladie conseille une surveillance médicale continue pour la personne bipolaire. Cela permet de soulager les symptômes, mais aussi de prévenir les phases dépressives ou maniaques. Un suivi long permet également de prendre en compte d’éventuels effets secondaires, mais aussi de soutenir le patient et sa famille dans la vie de tous les jours.
Cette aide est essentielle dans le traitement de la maladie : la participation à une éventuelle thérapie familiale ou conjugale s’avère généralement très bénéfique. Les personnes apprennent à reconnaître les signes de nouveaux troubles comme une montée d’énergie, une tendance à la tristesse, les changements dans les habitudes de sommeil, etc. Le conjoint peut par ailleurs être un soutien essentiel lors de la mise en place du traitement. Certaines personnes refusent dans un premier temps un traitement, par honte ou déni. Enfin, pour son bien-être personnel, la personne qui accompagne un bipolaire peut être suivie par un psychologue.