Par Le Nouvel Obs avec AFP
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Le ministère de la Transition écologique a annoncé une baisse de 5,3 % des émissions de gaz à effet de serre sur les mois de janvier, février et mars 2024. Les transports restent le premier secteur émetteur.
Les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 5,3 % en France au premier trimestre, signe d’une « dynamique » de réduction, a déclaré le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, mercredi 26 juin. Ces émissions avaient également reculé sur les neuf premiers mois de 2023.
« Tous les secteurs baissent » et « ça montre qu’il y a une dynamique qui est enclenchée », après la baisse de 5,8 % qui avait été enregistrée sur l’ensemble de l’année 2023, a-t-il jugé sur France-Bleu. Sur les mois de janvier, février et mars 2024, la France a émis au total 101 millions de tonnes d’équivalent CO2 (Mt CO2e), a précisé le ministère dans un communiqué.
Ces chiffres provisoires ne sont que des émissions brutes, ne prenant pas en compte l’absorption de CO2 par les forêts et les sols, principaux puits de carbone dont la qualité se détériore en raison des effets déjà visibles du réchauffement de la planète et des activités humaines. Par ailleurs, les émissions comptabilisées incluent les activités sur le territoire mais pas celles liées aux importations.
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Ce qui est « positif, c’est que tous les secteurs baissent : l’énergie grâce à l’augmentation de la production de l’hydroélectricité et grâce au nucléaire, mais également les transports qui étaient le domaine dans lequel on avait le plus de mal », s’est félicité Christophe Béchu.
Un net recul dans les émissions d’énergie
Dans le détail par secteurs, c’est l’énergie qui participe le plus à la décarbonation, « avec un recul des émissions de 16,8 %, soit -2 Mt CO2e, en raison de l’accélération de la production d’électricité décarbonée », selon le ministère.
Les bâtiments (-7,1 %) et l’industrie (-5,6 %) s’inscrivent également en recul, portés d’une part par la baisse des émissions du chauffage (-7,8 %) en raison « d’un trimestre au global plus doux que l’an passé et de la poursuite des comportements de sobriété » et d’autre part par les efforts de secteurs comme l’agroalimentaire (-9,3 %) ou la construction (-7,6 %).
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Les transports, premier secteur émetteur, restent sur une baisse moindre (-3 %) mais conforme à celle déjà observée l’an dernier, « avec à la fois une diminution pour le transport routier (-3,1 %) portée par la baisse observée des émissions associées aux véhicules diesel et le transport aérien français (-2,8 %) ».
« C’est aussi le fruit des efforts des Français parce que (…) l’écologie est entrée, entre guillemets, dans les têtes », partage le ministre de la Transition écologique.