S’abonner permet d’offrir les articles à vos proches. Et pas que : vous pouvez les consulter et les commenter.
Abonné
Portrait Zoologue et philosophe, l’Américaine Donna Haraway s’intéresse à tout, du cyborg aux primates. Avec un même fil conducteur : montrer que le monde est tissé d’interdépendances.
Pour aller plus loin
Il suffit de demander à Donna Haraway d’où vient sa nouvelle chienne pour comprendre l’essentiel de sa pensée écologique. Elle commencera par raconter qu’elle l’a découverte sur Internet et qu’elle en est immédiatement « tombée amoureuse, comme sur un site de rencontres ». Elle éclatera de rire, puis expliquera que tout est devenu plus compliqué quand elle a appris que l’être aimé se trouvait à Taïwan et qu’il fallait le rapatrier en avion jusqu’en Californie. Elle détaillera les conditions de transport des animaux, avant de se lancer dans l’histoire de la race de sa nouvelle compagne, qui nécessite de se plonger dans l’occupation japonaise de l’île et les évolutions de son urbanisme. Elle décrira longuement la rencontre, la forme des oreilles de la chienne, son regard, sa manière de se coucher. Au bout d’une heure, Donna Haraway conclura en disant : « Quand on prend un chien, on prend tout ce qu’il transporte avec lui. » Et on comprendra soudain le but de ce récit.
Des rapprochements que personne n’oserait
Alors qu’on pensait poser une question polie à une dame de 79 ans, on a vu s’activer la singularité de cette intellectuelle mondialement reconnue : on a l’impression qu’elle part dans tous les sens, mais tout fait sens. Ainsi en va-t-il de sa carrière, qui, vue de loin, paraît particulièrement éclectique. En cinquante ans, cette professeure émérite à l’université de Californie, à Santa Cruz, a balayé des …
Vous voulez comprendre les enjeux du changement climatique ?
S’abonner permet de consulter tous les articles du Nouvel Obs et de ÉcoloObs. Et pas que : vous pouvez les commenter et les offrir à vos proches.
Exclu : 1€
pour 3 mois