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L’auteur de science-fiction aime fabriquer des néologismes pour nommer ce qui nous arrive. Pour « le Nouvel Obs », il en a fait une sélection.
Pour aller plus loin
Dans une autre vie, c’est-à-dire à l’Essec, Alain Damasio a compris qu’on cherche à ne surtout pas éduquer l’« élite » à une réflexion véritable. L’esprit critique, c’est l’ennemi. Il a rendu son tablier. Puis, en 1995, il se met à écrire « la Zone du dehors », appelé à devenir un roman culte. A l’époque, il y a peu de gens pour percevoir le monde sous surveillance qui se profilait derrière « Connecting People », le slogan de la campagne de pub de Nokia. Ce monde, Alain Damasio le scrute, depuis, en redoutant l’avènement de « l’homme couché ». Par-delà une réflexion qui mêle avec brio science-fiction, sciences sociales et intuition, c’est à une écologie de l’esprit qu’il travaille : rendre ce monde plus humain et non pas plus qu’humain. La question devient alors : qu’est-ce qu’on nous enlève quand on prétend nous « augmenter » ?
Partout en France il est invité à parler du transhumanisme, des sociétés de surveillance, ainsi que de l’Ecole des vivants qu’il a cofondée dans les Alpes-de-Haute-Provence et où il réside désormais. Son cerveau est une petite fabrique de néologismes qui frappent et cheminent – sans doute sait-il que les mots usés par le marketing œuvrent en sourdine à l’effondrement des sensibilités. Et voilà pourquoi nous avons demandé à Alain Damasio de comp…
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