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Décryptage Longtemps, le milieu naturel a été vu comme un simple décor de la vie des hommes. Etudier l’interdépendance entre les deux : telle est l’ambition de l’« histoire environnementale ».
Pour aller plus loin
En écologie, toutes les histoires remontent à 1972. Juste avant la crise pétrolière, alors que s’achèvent les Trente Glorieuses, c’est l’année des alertes et des commencements. L’ONU organise son premier sommet de la Terre à Stockholm, le rapport Meadows démontre l’incompatibilité d’une croissance infinie dans un monde aux ressources finies, la lutte symbolique pour le Larzac entre dans sa phase active, le premier journal écolo français, « la Gueule ouverte », voit le jour… Et dans le champ de l’histoire également, 1972 est une année zéro. Sur la côte Ouest des Etats-Unis, un jeune historien engagé à gauche, Roderick Nash, publie un article dans une revue universitaire, « Pacific Historical Review », qui marque l’avènement d’une nouvelle approche de la discipline : l’histoire environnementale. Il vient de lancer un cours ainsi intitulé dans son université de Californie, à Santa Barbara, et présente le champ comme une « nouvelle frontière de l’enseignement ».
La nature a une histoire, qui interagit avec celle des humains
Cette bascule ne vient pas de nulle part. Elle est l’aboutissement d’une décennie de gestation à la fois écologique et politique. En 1962, dans « Printemps silencieux », la biologiste Rachel Carson dénonçait avec vigueur l’empoisonnement du monde par les pesticides. Une première grande alerte environnementale qui rencontra un large écho : un million d’exemplaires vendus et des débats…
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