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Décryptage En creusant le passé de la multinationale française, les historiens ont trouvé mieux que du pétrole : la preuve que les dirigeants connaissaient le risque climatique dès les années 1970.
Pour aller plus loin
Cinquante ans après, la revue « claque » encore par son élégance, ses auteurs prestigieux ou ses illustrations léchées. Un magazine haut de gamme que le groupe pétrolier Total imprimait à 6 000 exemplaires pour ses plus hauts cadres et ses partenaires commerciaux. Un journal baptisé « Total Information », dont le numéro 47, paru en 1971, contient, sur sept pages, un article visionnaire intitulé « La pollution atmosphérique et le climat » : ce papier, rédigé par un géographe et climatologue du nom de François Durand-Dastès, explique que « les combustibles fossiles » que « l’homme brûle en quantité chaque jour croissante » engendrent « la libération de quantités énormes de gaz carbonique », ce qui provoque « l’augmentation de la température moyenne de l’atmosphère », puis « une montée sensible du niveau marin ». Avec, à la clé, des « conséquences catastrophiques faciles à imaginer »…
Tout cela dans un article publié par Total dix-sept ans avant la création du Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (Giec), quarante-quatre ans avant l’accord de Paris pour conduire la planète à la neutralité carbone en 2050, quarante-cinq ans avant le premier « rapport climat » du groupe pétrolier… Un papier qui était tombé dans l’oubli et qui n’a été exhumé que cinquante ans plus tard, en 2021, par des chercheurs en sci…
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