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Reportage Pythons, crocodiles, pangolins… Treize tonnes de viande, souvent issues d’espèces protégées, ont été saisies l’an dernier à Roissy. Ce commerce illégal, estimé entre 6,5 et 21 milliards d’euros dans le monde, perturbe les écosystèmes et accélère la propagation des virus.
Des deux valises se dégage une puissante odeur de chair brûlée et de charbon. Face à un couple de passagers en provenance de Yaoundé, la capitale camerounaise, l’agent des douanes du terminal 2 de l’aéroport de Roissy tient un petit morceau de viande noircie, qu’il tourne et retourne entre ses doigts : « Ce n’est pas du singe, ça ? » L’homme, qui jurait au début du contrôle ne transporter que du poisson fumé, change de version : il s’agirait, assure-t-il, de porc-épic. « Il ne faut pas rapporter ça, Monsieur, c’est interdit », répète le douanier, face aux tronçons de viande, impossibles à identifier à l’œil nu, qui s’amoncellent sur une table en fer. Sur l’un apparaissent des restes de fourrure ; sur un autre, un bout de queue.
Chaque jour, telles des Danaïdes condamnées à remplir des tonneaux percés, les services des douanes du terminal 2 confisquent environ 200 kilos de denrées périssables, d’origine animale ou végétale. Pythons, vers de palme, crocodiles, tortues, chauve-souris, pangolins… En 2023, 13 tonnes de viande, souvent issues d’espèces protégées, ont été saisies à Roissy, premier aéroport de France et deuxième plateforme de correspondance aéroportuaire d’Eur…
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