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L’exposition « Migrations du vivant » à Bordeaux, un regard sur les animaux et les plantes en mouvement

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L’exposition « Migrations du vivant » à Bordeaux, un regard sur les animaux et les plantes en mouvement
La Belle-Dame ou Vanesse des chardons, Vanessa cardui, une espèce de lépidoptères de la famille des Nymphalidae.

Les migrants sont partout, souvent bien malgré eux. De part et d’autre de l’Atlantique, ils monopolisent les campagnes électorales, inondent les réseaux sociaux, saturent les ondes. Mais en cet automne, ils occupent aussi les espaces d’exposition. Pas moins de cinq musées les ont inscrits à leur programme – le Musée de l’histoire de l’immigration, bien sûr, mais aussi le Musée de l’homme, à Paris, le MuCEM, à Marseille, et le Louvre-Lens. Migration humaine, avant tout. Le Jardin botanique et le Muséum de Bordeaux, eux, ont décidé de « dézoomer » et de montrer que le phénomène est consubstantiel au vivant. Des animaux aux plantes, notre diversité s’est construite, s’est nourrie et s’entretient aujourd’hui encore par les déplacements de population.

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Du côté des animaux, le constat tient presque de l’évidence. Dès l’entrée dans l’espace d’exposition temporaire au sous-sol du Muséum, un magnifique milan noir et un délicat martinet nous accueillent, pour rappeler à quel point la migration des oiseaux rythme nos saisons. Sur les bords de la Garonne, le premier débarque à la mi-février, avant tous les autres volatiles, annonciateur précoce de la fin de l’hiver. Le second atterrit deux mois plus tard, à l’heure où les Bordelais s’installent en terrasse. Chaque semaine, parfois chaque jour, une espèce arrive ou s’envole. Sur un an, cinquante milliards de volatiles migrent. Migrants ou migrateurs ?

Dix espaces à découvrir : une question et ses réponses sur les phénomènes migratoires. Les spécimens ci‐dessus illustrent la question « Migrer vers où ?  » au Muséum de Bordeaux.
Deux micro‐paysages des Leçons de chausses de Gérard Hauray, présentés dans la serre de Jardin Botanique de Bordeaux.

Au fil des 450 mètres carrés de l’exposition, les spécimens naturalisés s’offrent en réponse à une série de questions. Qui migre ? Ce peut être un individu, telle l’extraordinaire anguille d’Europe, qui de la mer des Sargasses, dans les Caraïbes, à nos rivières accomplit au cours de sa vie l’immense aller-retour. A l’inverse, six générations du papillon belle-dame se succèdent pendant l’année pour achever la boucle entre l’Europe et l’Afrique. Des épopées de 6 000 kilomètres pour les rennes ou les tortues luths, de quelques kilomètres pour les lièvres ou les tortues serpentines.

Les plantes bougent aussi

Pourquoi migrer ? Pour rechercher de la nourriture, à l’instar des gazelles de Thomson, des gnous et des zèbres, qui traversent le Serengeti (Tanzanie) pour brouter l’herbe nouvelle, suivis des guépards, en quête de chair fraîche. Mais aussi pour se rassembler et se reproduire, trouver un environnement idéal pour les petits, échapper à un climat défavorable ou à une pression démographique. Migrations d’une vie, migration annuelle, ou encore migration journalière, dans la colonne d’eau, comme le zooplancton.

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