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Le plus important émetteur mondial de gaz à effet de serre frappé par le dérèglement climatique. La Chine a en effet connu dans plusieurs provinces son mois d’août le plus chaud de l’histoire, selon les services météorologiques. De son côté, le Japon a annoncé avoir enregistré l’été le plus caniculaire depuis le début des relevés, égalant le record de 2023.
Une grande partie de l’hémisphère nord, de l’Europe à l’Asie, est bien frappée ces dernières semaines par des vagues de chaleur particulièrement fortes. Et des climatologues ont déjà prédit que 2024 serait l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre en raison du réchauffement de la planète.
Selon l’observatoire européen Copernicus, le mois de juillet, au niveau mondial, a ainsi été le deuxième plus chaud jamais enregistré depuis 1940 – derrière juillet 2023.
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En Chine, les températures moyennes de l’air le mois dernier à Shanghai (est), dans les provinces du Jiangsu, du Shandong (est), du Hebei (nord), de Hainan (sud), du Jilin, du Liaoning (nord-est), ainsi que dans la région du Xinjiang (nord-ouest) ont été les plus élevées depuis le début des relevés, selon un article publié sur le portail d’information du service météorologique national.
En Chine, « un été plus chaud que les années précédentes »
Signe de la hausse sensible des températures dans une large part du pays : cinq autres provinces ont connu le deuxième mois d’août le plus torride de leur histoire, et sept le troisième plus brûlant.
« La plupart des régions de Chine ont connu un été plus chaud que les années précédentes », a souligné le service météorologique dans son article publié dimanche.
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Plusieurs grandes villes, comme Shanghai, Hangzhou (est) et Chongqing (sud-ouest), ont également connu un plus grand nombre de « journées à fortes températures » (généralement lorsque le mercure dépasse les 35 degrés) qu’au cours de n’importe quel autre mois d’août depuis le début des relevés.
Mais la Chine n’a pas été le seul pays de l’Asie de l’Est à être frappé d’une chaleur extrême ces dernières semaines. Le Japon a ainsi annoncé lundi avoir connu cette année son été le plus caniculaire depuis le début des relevés en 1898.
Des phénomènes météorologiques extrêmes
La température moyenne entre juin et août a été supérieure de plus de 1,76 °C par rapport à la valeur moyenne pour cette même période, a indiqué l’Agence météorologique japonaise (JMA). Dans le seul centre de Tokyo, 123 décès ont été attribués à la chaleur en juillet, selon les autorités locales.
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La hausse des températures partout dans le monde rend également les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses, selon les scientifiques. La Chine a ainsi eu un été marqué par les inondations, les pluies torrentielles et les vagues de chaleur.
Selon la télévision publique chinoise CCTV, juillet 2024 a ainsi été le mois le plus torride jamais enregistré en Chine depuis le début des relevés complets de températures en 1961.
La température moyenne au niveau national a été de 23,21 °C, contre 23,17 °C lors du précédent record qui datait de 2017, d’après CCTV.